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©Marie ASSELIN

A la chaleur des journées et à la lumière de la nuit, les commerces ambulants animent la ville et le centre urbain. Beaucoup de femmes, de tous les âges. Des images à la seconde qui défilent sous les yeux. En un coup d’œil, nous voyons toutes ces cheffes d’entreprises prospères s’agiter.

 

Les femmes, commerçantes principales des rues

Le commerce ambulant reste important dans les grandes villes, comme à Hanoï et Ho Chi Minh-Ville, par exemple. A Hanoï, la ville est plus nerveuse, elle ne peut s’arrêter de bouger.  Les rues étroites laissent passer des flux de gens, telles des veines qui nourriraient le cœur et le corps de la ville.

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Les commerçantes installent alors leurs petites chaises en plastique sur les trottoirs et saluent leurs voisines. Tous les styles et tous les goûts se mélangent. Oh ! Une commerçante nous vend une soupe. Sa voisine nous proposera alors des circuits touristiques, et un peu plus loin, nous pourrons peut-être acheter quelques vêtements.

Au marché aussi, on peut voir que l’économie informelle est gérée par les femmes. Bien souvent, les filles accompagnent leur mère et les assistent dans l’activité.

Ce commerce de rue, proliférant et vivant, n’est pas sans lien avec la mobilité rapide des vietnamiens dans le centre-ville. Le ballet de moto montre que le gain de temps est essentiel. Alors les vietnamiens se restaurent vite avant de remonter sur la motocyclette et repartir sur la route.

L’espace urbain vietnamien, une évolution en deux temps

Les autorités, notamment à Hanoï, ont voulu contrôler son expansion par la publication d’un décret qui interdisait le commerce ambulant, dans certaines zones de la ville. Mais la tradition et la forte demande de commerces remettent en cause l’efficacité des sanctions. De plus, depuis 2015, une nouvelle tendance se dégage dans ce type de commerce : les cafés ambulants. Les employés de bureaux, en manque de temps et de caféine, en sont les premiers demandeurs.

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©Marie ASSELIN

L’espace urbain vietnamien est vu de façon très différente de l’Occident. Il est marqué par cette volonté de multi-usages. Les habitations ont ce caractère semi-public, en ce qu’elles renferment la vie privée d’une personne en même temps qu’elles sont aménagées pour exercer des activités commerciales.

Au-delà des marchés et lieux de commerces traditionnels, aujourd’hui, la séparation entre espace public et commerce, se redessine par la figure du centre commercial. Mais ce dernier ne reste accessible qu’aux plus riches ou aux touristes étrangers.

2 réflexions sur “Les PDG des rues vietnamiennes

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