Alors que dans la grande majorité des religions existantes, les hommes occupent exclusivement les cultes et les festivités, au Viêt-Nam, la femme reste le centre d’un culte fortement pratiqué dans ce pays. Le confucianisme chinois n’a pas réussi à évincer les pouvoirs de la Déesse-Mère.

La source du matriarcat

Avant l’influence du confucianisme chinois (et son système patriarcal), le Viêt-Nam était une société matriarcale. Son économie se reposait alors déjà sur la culture du riz. C’est ce qui façonnera le culte des Déesses-Mères. Dans la culture du riz en terrain inondé, la femme assume Femmes vietnam rizièresles travaux importants : semailles, repiquage et récolte. C’est ainsi que la terre, l’eau et le ciel – facteurs importants de la riziculture- ont été divinisés par l’imagination populaire qui les appelait Mère Terre, Mère Eau, Mère Ciel. Un culte national est né : celui des Déesses-Mères (Tho Mâu).

La femme est au centre de l’univers. Elle règne sur les éléments des 4 mondes : ciel, terre, eau, montagne et forêt. La Déesse Mère est la divinité suprême qui s’est réincarnée en plusieurs déesses pour régner sur tous ces éléments.

L’image de la protection

La monté du médium (lên dong) permet aux pratiquants d’entrer en communication avec la Déesse. Le médium prête son corps à la divinité. Les croyants sont convaincus qu’elle est la Mère de tous, et que sa vénération apporte réconfort, santé, prospérité, bonheur. Elle protège des mauvaises nouvelles. A la différence des autres cultes, les vœux sont exhaussés durant la vie du croyant.

Une croyance unie et unique

Le rituel de culte de la Mère ou Déesse Mère existe principalement dans le Nord du Viêt-Nam. Dans le Sud du pays, il existe le culte des cinq Mères : Kim (le Métal), Môc (les Arbres), Thuy (les Eaux) et Thô (la Terre).

Ce culte propre au Viêt-Nam, réunie toute la population autour de ces divinités, sans distinction de classes sociales.

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